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Dette privée, un regain d’activité attendu au deuxième semestre

Entretien avec Laurent Dubois, Managing Director – Private Credit, Sienna Investment Managers, par Option Finance.

La classe d’actifs subit un revers lié à une désaffection globale des investisseurs institutionnels pour les actifs réels. Toutefois, elle résiste mieux que les autres catégories comme l’immobilier ou le capital investissement. Les gérants envisagent favorablement le deuxième semestre et constatent déjà à nouveau des signes d’intérêt de la part des institutionnels.

« Nous finançons l’activité des grosses PME et des ETI et associons systématiquement nos prêts à des garanties par exemple sur les stocks ou encore sur les machines de l’entreprise », indique Laurent Dubois, directeur de l’activité dette privée de Sienna Investment Managers.

Il faut viser au minimum entre 8 et 9% de taux soit 400 à 600bp de marge pour faire face à la concurrence de produits simples comme le monétaire ou l’obligataire bien noté pour attirer des capitaux », avance Laurent Dubois.

Les activités des entreprises doivent générer des Cash Flows suffisants pour rembourser des crédits dont le coût a fortement augmenté

« Nous assistons dans nos portefeuilles, à une vague de défauts dans le secteur de l’habillement, les cafés, l’hôtellerie et la restauration enregistrent aussi des difficultés, constate Laurent Dubois. En revanche, l’industrie à travers notamment la problématique de la relocalisation se porte mieux ».

« Les banques sont moins présentes, les besoins de liquidité sont importants et les dossiers meilleurs que lors des années où l’ensemble des entreprises étaient soutenues de façon indistincte dans le cadre des politiques de relance liées à la crise sanitaire », avance Laurent Dubois.

« Les critères ESG constituent pour nous des outils de gestion des risques, relève Laurent Dubois, directeur de la dette privée de Sienna Investment Managers. Une entreprise qui ne cherche pas à réduire son empreinte carbone risque à terme d’être marginalisée ».

« Nous possédons un fonds à impact social, indique Laurent Dubois. Nous menons des audits avant de sélectionner des entreprises et établissons des critères d’amélioration qui peuvent permettre aux entreprises d’obtenir une baisse du coût du crédit de l’ordre de 10 à 50 points de base » .

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