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Edition 2025 du baromètre Opportunité Loi Industrie Verte et Loi Partage de la Valeur

Pour cette 2e édition du baromètre dédié à la loi Industrie Verte, Sienna IM et YCE Partners ont voulu sonder les acteurs de l’épargne sur la dynamique de sa mise en œuvre dans les offres d’épargne-retraite et assurance-vie, un an après son entrée en vigueur officielle.

Xavier Collot, Managing Director – Actifs cotés et hybrides, Sienna IM :

« Après une phase initiale d’engouement, la dynamique d’adaptation des produits et services aux nouvelles exigences réglementaires progresse de manière encore mesurée, alors que, l’an dernier, beaucoup d’acteurs jugeaient les objectifs de la loi Industrie Verte accessibles et partageaient la conviction de devoir s’y conformer. Comme le monde de l’épargne vit une véritable petite révolution, les transformations concrètes prennent racine progressivement. Le marché est particulièrement exigeant pour la performance, la liquidité et la transparence des offres, ce qui ne peut qu’être positif pour l’épargnant qui a besoin de comprendre les opportunités et les risques de l’investissement en non-côté. Les gérants d’actifs, comme nous, ont un rôle clé à jouer dans cette démarche pédagogique. C’est dans cet esprit que nous venons de lancer notre nouveau fonds « hybride » thématique, Sienna Multi Actifs Euro Souveraineté accessible aux investisseurs particuliers dans les PER collectifs de Malakoff Humanis, 100% conforme aux exigences de la loi industrie verte. Cette démarche s’inscrit dans une stratégie plus large d’amélioration continue, où la contribution de chaque maillon de la chaîne est essentielle, qu’il s’agisse des sociétés de gestion, des assureurs ou des distributeurs. »

Anthony Salic, Associé fondateur – Directeur général, YCE Partners:

« Comme l’année dernière, la loi Industrie Verte et la loi Partage de Valeur sont considérées comme une réelle opportunité pour les acteurs de l’épargne retraite et salariale. A titre d’exemple, pour ¾ des répondants, le contexte actuel constitue une opportunité de développement pour les UC vertes et ISR. Nous constatons cependant un écart entre cette perception et les actions mises en œuvre, révélant que la Loi Industrie verte n’est pas encore le tremplin pour le financement de l’économie réelle et de la transition écologie qu’elle ambitionnait de représenter. La mise en conformité des produits aux attendus de la LIV n’est encore que partielle plus d’un an après les premières échéances de mise en conformité pour l’individuel et en deçà des objectifs que les répondants s’étaient fixés l’année dernière. De fait, la mise en conformité à la Loi Industrie Verte comporte de nombreuses complexités que nous observons chez les clients que nous accompagnons : adaptation nécessaire des offres financières, outils et process pour intégrer des actifs non-côtés encore mal connus du grand public et des réseaux de distribution. 

Les actions d’accompagnement des réseaux pour renforcer leur rôle de pédagogie et leur devoir de conseil sont ainsi reconnues comme clefs par les acteurs ; ces actions seront encore à renforcer pour être à la hauteur des enjeux réglementaires et permettre une valeur ajoutée forte vis-à-vis des clients. »

 

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Synthèse des résultats : une mise en conformité qui tarde à se déployer

Loi Industrie Verte

31%
des répondants indiquent que toutes leurs offres individuelles sont jugées conformes à la loi industrie verte.
69%
des répondants ont développé des stratégies de marketing/communication et la formation des réseaux. 70% prévoyaient d’activer ces leviers en 2024.
73%
des répondants estiment que le cadre réglementaire actuel constitue une opportunité concrète de développement pour les catalogues UC vertes / ISR.
40%
des répondants déclarent ne pas avoir rencontré de difficultés dans la mise en œuvre des actions liées au devoir de conseil.

ANI Partage de la Valeur

50%
des répondants ont développé une offre combinée entre le Plan de Partage de la Valeur (PPV) et le Plan d'Épargne Entreprise (PEE). En 2024, 75% évoquaient ce levier pour cibler les entreprises 11 – 49 salariés.

Atteinte des objectifs

  • 31% des répondants indiquent que toutes leurs offres d’épargne retraite individuelles sont conformes à LIV et seulement 13% pour les offres collectives (ce chiffre double s’agissant des nouvelles offres). On identifie ainsi une priorisation du marché individuel par rapport au collectif en cohérence avec le délai supplémentaire laissé au collectif (janvier 2026). En 2024, 72% des répondants prévoyaient d’adapter leurs produits et offres en cohérence avec LIV ;
  • Perception mitigée partagée en 2024 sur le nouveau profil offensif (individuel) confirmée avec seulement 37% des acteurs conformes LIV qui prévoient ces profils sur l’individuel ;
  • Les objectifs d’encours sur le non-côté restent flous (~40% des répondants n’en ont pas définis).

 

Identification des bénéfices / opportunités

  • Les répondants considèrent que le contexte actuel génère des opportunités pour développer l’épargne retraite et l’AV ;
  • Près de 3/4 des répondants estiment que le cadre réglementaire actuel constitue une opportunité de développement pour les catalogues UC vertes / ISR ;
  • Comme en 2024, la facilitation du transfert des produits Art.83 vers les nouveaux dispositifs PERO est considérée comme un plus ;
  • L’obligation de proposer une gestion profilée par mandat d’arbitrage compatible LIV pour l’AV est désormais plutôt jugée comme une opportunité (notée à 5/10 et plus par 63% des répondants). Elle n’était pas vue comme une réelle opportunité en 2024 (59% répondants notait l’opportunité à 5/10 maximum).

 

Identification d’obstacles

Conformément aux retours du baromètre 2024, on retrouve dans les résultats du baromètre 2025 concernant les actifs non-côtés :

  • Le coût du portage de la liquidité /le risque d’illiquidité;
  • La faible connaissance des investisseurs (75 % des réponses) ce qui renvoie au sentiment exprimé en 2024 d’une complexification de l’offre financière générant un défaut de compréhension des investisseurs français.

Sur le volet devoir de conseil, 40 % des répondants déclarent ne pas avoir rencontré de difficultés dans la mise en œuvre des actions liées au devoir de conseil.

Le besoin de formation et de pédagogie auprès du réseau est cependant souligné.

 

Caractérisation de leviers de démarcation

  • Développement de services complémentaires dont ingénierie patrimoniale ;
  • Les fonds thématiques sont la stratégie phare, mobilisée par 55 % des répondants tandis que la souscription digitale est un levier activé par 27 % des répondants ;
  • Près de 50% des répondants ont développé une offre combinée PPV et PEE pour les TPE/PME, contre 18% pour les ETI/Grands Comptes.

 

Appréciation des impacts

  • Marketing/Communication & Formation des réseaux sont les deux leviers de transformations les plus activés (69%). Ils avaient été identifiés en 2024 comme impacts potentiels.
  • Plus d’un répondant sur 2 a engagé des démarches RH ou managériales et la moitié des répondants a testé ou mis en place de nouveaux outils, process ou dispositifs produits.
  • 9 répondants sur 10 ont mis en place des éléments de communication spécifiques pour leurs clients. Et 60% ont communiqué des éléments de langage à leurs réseaux de distribution. Ces actions ne semblent toutefois pas suffisantes au vu des enjeux de pédagogie.