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L’hydrogène bas-carbone, un élément clé pour décarboner l’industrie lourde et les transports lourds

Quand on parle de décarbonation de l’énergie, la première solution qui vient à l’esprit est d’électrifier progressivement tous les secteurs qui consomment de l’énergie : le chauffage des bâtiments, les véhicules, les procédés industriels… Et comme l’électricité est (ou sera en fonction des pays) de plus en plus décarbonée grâce au développement des énergies renouvelables ou du nucléaire, cela devrait permettre de diminuer considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Cela est bien sûr vrai, mais dans une certaine limite seulement. 

Car tous les secteurs ne sont pas électrifiables facilement. Dans l’industrie lourde, la chimie ou la sidérurgie par exemple, l’apport d’énergie doit se faire souvent sous forme d’un réactif chimique ou d’une flamme ; d’où la nécessité d’une énergie sous forme de molécules (liquides ou gazeuses) et non d’électrons. Le transport lourd terrestre, maritime et aérien est également difficilement électrifiable, pour une autre raison : le problème principal est la densité énergétique très insuffisante des batteries actuelles même si l’on note des progrès constants. Sur ce critère, l’avantage des carburants liquides est aujourd’hui immense par rapport aux transports électrifiés. Le deuxième problème est leur temps de recharge, qui n’est pas toujours compatible avec les contraintes d’exploitation et de rentabilité.

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Aujourd’hui, les vecteurs énergétiques gazeux ou liquides sont malheureusement pour la plupart d’origine fossile (gaz naturel, hydrocarbures). Un des enjeux de la Transition Energétique est de développer des vecteurs énergétiques gazeux ou liquides d’origine renouvelable. C’est le cas du biométhane et des biocarburants. Mais on sait dès maintenant que les ressources en biomasse permettant de produire ces biomolécules ne seront pas suffisantes pour satisfaire à la demande des secteurs non électrifiables.
C’est là que la molécule d’hydrogène entre en scène ! A condition bien entendu, que l’hydrogène soit produit sans émission de CO2. Car suivant son mode de fabrication, les émissions de gaz à effet de serre sont très variables. C’est pour cela qu’on parle de différents types d’hydrogène, que l’on distingue pour faciliter les choses, en leur attribuant des couleurs.

Prenez connaissance du rapport spécial sur l’hydrogène rédigé par Philippe Garrel,  directeur des fonds Transition énergétique, Sienna IM, Bernard Blez, consultant senior – ancien directeur R&D chez Engie, et assistés de Romain Vélon, gérant de fonds Transition énergétique, Sienna IM.