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L’épargne privée, levier indispensable à la transition énergétique et à la réindustrialisation

En combinant le besoin de financement des acteurs économiques et de la transition environnementale avec la recherche de rendement de l’épargne privée, les évolutions apportées par la loi industrie verte recèlent bien des opportunités.

«  Faire de la France la championne de l’industrie verte en Europe . « 

Pour relever cet objectif ambitieux, la loi industrie verte du 23 octobre 2023 entend mettre à contribution l’épargne des Français, en rendant quasiment systématique, dans les gestions pilotées des PER et des contrats d’assurance-vie, une offre en actifs non cotés ou en petites et moyennes capitalisations.

Un stock d’épargne mobilisable
La France connaît un taux d’épargne élevé, à 17,2 % du revenu disponible , contre 14 % en moyenne dans la zone euro. Avec plus de 6 000 milliards d’euros, le patrimoine financier des ménages constitue une formidable réserve pour faire face aux nouveaux défis industriels et écologiques. La loi industrie verte pourrait avoir un impact significatif sur le financement des entreprises. Pour le PER, ce sont 1 à 2 milliards d’euros qui pourraient être orientés chaque année vers le non coté ou les PME/ETI cotées, selon l’étude d’impact sur le projet de loi relatif à l’industrie verte, qui anticipe aussi que pour l’assurance-vie, les seuls versements supplémentaires pourraient représenter un flux annuel de 1,5 à 3 milliards d’euros en rythme de croisière. Pour sa part, l’Institut de la finance durable estime, dans son Plan d’actions pour le financement de la transition écologique de mai 2023, que l’épargne longue potentiellement mobilisable pour la transition énergétique et écologique représente près de 3 200 milliards d’euros. Surtout, il observe que la forte collecte nette d’épargne privée (plus de 110 milliards d’euros par an) témoigne de la capacité de l’économie française à financer les investissements dans la transition écologique sur les décennies à venir. Plus que toutes, ce sont les PME et ETI qui ont besoin de financements alternatifs, en fonds propres, via le private equity, et en dette, via la dette privée. Sans accès aux marchés financiers, aux prises avec les tensions pesant sur le crédit bancaire, elles peinent à financer leur croissance. A grande échelle, le déficit d’ETI accusé par la France (5 600, contre 12 000 en Allemagne, 10 000 en Italie comme en Grande-Bretagne) met en jeu la compétitivité de ses territoires et l’indépendance de ses acteurs économiques. Les investissements privés intermédiés ont, pour les start-ups ou les entreprises familiales qui en bénéficient, un impact fort dans leur trajectoire de croissance.

En savoir plus dans notre Livre blanc consacré à la Loi Industrie Verte.